Hydroculture

Sans terre et sans reproche !

La culture sans terre sur billes d’argile possède de nombreux atouts de séduction, à commencer par sa propreté, sa légèreté et son faible encombrement. De plus, contrairement à une idée reçue, c’est on ne peut plus facile et  » ça marche  » à merveille, même en extérieur !

L’hydroculture consiste tout simplement à cultiver des plantes… sans terre. Serait-elle la panacée de la terrasse et du balcon ? L’ affirmation serait sans doute un peu osée : les panacées n’existent pas plus que la pierre philosophale, au jardin ou ailleurs ! Cette absence de terre, c’est…

C’est le point essentiel, ainsi que celui qui choque le plus de prime abord. En effet, quand on veut créer un jardin sur une terrasse, un balcon ou un appui de fenêtre, c’est bien souvent pour disposer d’un petit coin de nature à portée de main… Or, les pots, bacs ou jardinières, vidés de leur terre et remplis de billes d’argile ne ressemblent pas vraiment à quelque chose de  » naturel « , de prime abord.

En sommes-nous bien sûrs ? En effet, les véritables exigences d’un végétal sont au nombre de cinq ; toujours les mêmes : le carbone, la lumière, les éléments nutritifs, l’eau et la stabilité.

Le carbone nécessaire à construire sa structure est apporté par le gaz carbonique de l’air (dioxyde de carbone ou CO2 pour les chimistes). Il l’absorbe et le dissocie en rejetant de l’oxygène grâce à l’assimilation chlorophyllienne.
La lumière permet de réaliser la réaction chimique précédente.
Les éléments nutritifs, minéraux et organiques, sont puisés dans le sol par les racines (parfois aussi par la structure aérienne).
L’eau véhicule et distribue par la sève les éléments précédents dans l’ensemble de son organisme.
Le sol enfin procure un solide ancrage et une stabilité indispensable.

L’hydroculture apporte des réponses simples à ces cinq exigences, compte tenu du fait que les éléments nutritifs ne représentent, en masse et en volume, qu’une infime partie d’un sol classique. L’industrie sait parfaitement les reconstituer sous forme liquide ou de poudres qu’il suffit d’épandre, deux à quatre fois par an, à la surface des bacs ou d’ajouter à l’eau d’arrosage. Quant à l’enracinement, s’il est parfois (pas toujours) un peu plus long à obtenir que dans la  » terre « , il se révèle ensuite tout aussi ferme et définitif, quand racines et radicelles ont étroitement lié et compacté les billes entre elles, sauf les deux ou trois épaisseurs du dessus qui ne jouent qu’un rôle protecteur et restent libres.

Finalement, il n’est peut-être pas plus anti-naturel pour une plante de s’épanouir en hydroculture que pour un être humain de préférer dormir sous un toit dans un lit que sur un amas de feuilles mortes sous un arbre !