Cette technique convient à quasiment tous les végétaux (on fait pousser des cactées ou des euphorbes, en hydroculture) mais il vaut mieux, la toute première fois, se lancer avec une plante réputée bien aimer l’eau : un pied de vigne ou de laurier-rose supportera mieux une noyade accidentelle qu’un cactus… C’est bien connu : quand on a le jardin tout près, à portée de main en permanence, on a toujours tendance à trop arroser ! Pourtant, comme nous allons le voir, il ne faut pas confondre hydroculture et noyade ! Même si le nom signifie littéralement » culture dans l’eau « , il ne faut pas le prendre au pied de la lettre.
Pour commencer, la veille, lavez plusieurs fois les billes à l’eau tiède si vous ne voulez pas que les premières pluies se traduisent par des projections de la plus belle ocre brune, pas toujours très seyantes sur les vitres ou les murs clairs. Il est également conseillé de les laisser tremper 24 heures, afin qu’elles s’imprègnent d’eau.
Ensuite installez-vous le plus confortablement possible sous un robinet, et au-dessus d’une bassine (la terre risquerait de boucher l’évier ou l’évacuation). Sortez délicatement la plante de son pot et laissez tremper la motte dans l’eau de la bassine jusqu’à ce que la terre commence à s’évacuer. Finissez l’opération sous le robinet, sans casser ni trop tripoter les racines : il ne doit plus rester la moindre parcelle de terre entre les racines. C’est l’opération la plus fastidieuse.
Après avoir versé deux ou trois épaisseurs de billes au fond du bac et calé la jauge bien verticale près d’un bord, tenez la plante dans sa position définitive et ajoutez délicatement les billes tout autour et parmi les racines jusqu’à remplir le bac au même niveau qu’avec de la terre, d’un à trois centimètres du bord, selon la taille.
Épandez la dose nécessaire de poudre si vous êtes partisan de cette méthode, arrosez avec le mélange nutritif : c’est fini.
Arrosez tous les jours, au début. Abritez du soleil intense ou des vents violents… et soyez patients : le résultat vous surprendra !
Marcel Donzenac
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