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Le premier potager spatial est pour bientôt. La Nasa prévoit d’envoyer vers la Station spatiale internationale (ISS) une petite serre portative qui permettra aux astronautes de cultiver et manger la première leurs premières salades spatiales.

Ce n’est pas la première fois que des plantes sont cultivées en impesanteur, mais les astronautes étaient jusqu’à maintenant interdits d’en manger. Du moins presque tous puisque les Russes consommaient les plantes qu’ils faisaient pousser dans leur partie de la station. La consigne sera levée en décembre prochain alors que la Nasa enverra vers l’ISS un nouveau type de serre permettant de cultiver des salades fraîches.

Une solution aux longs voyages spatiaux ?

Se nourrir dans l’espace à un coût très élevé, mais ce coût pourrait être diminué de manière importante en cultivant des légumes dans l’espace. Ainsi, le coût pour ravitailler l’ISS avec un kilo de nourriture atteint pas moins de 10 000 euros. Dans le cas de voyages à longue distance, il faut en plus des aliments qui puissent se conserver plus d’un an tout en conservant leur goût. Ces freins au voyage spatial ont motivé la Nasa à lancer le programme Vegetable Production System (VEGGIE). En partenariat avec la compagnie ORBITEC, l’agence a développé une serre portative compacte et légère. Elle souhaite à long terme concevoir des serres qui permettraient de nourrir les astronautes de manière autonome, un concept qui se révélera nécessaire au projet Mars One.

Seul problème, l’espace qu’il faut dédié à cette installation alors que chaque centimètre est rationalisé dans la station spatiale. La serre qui a été conçue n’est donc pas plus grande qu’un micro-ondes et peut être attachée aux parois de la station grâce à des scratchs. La croissance et la durée de vie des salades ont dû elles aussi être optimisées. Les plants retenus lors de la première phase de test poussent ainsi en 28 jours seulement.

« À ce niveau de recherche, nous sommes encore loin d’être capables d’assurer financièrement une agriculture bioregénérative. Six plants de laitue sont une addition appréciable aux assiettes de l’équipage, mais cela ne va pas les nourrir sur le long terme » a déclaré Howard Levine, chef de projet à la Nasa. Toutefois, le mouvement est lancé. Si la pousse des salades spatiales se révèle concluante, l’agence leur enverra des serres pour cultiver des pommes de terre puis des céréales comme le riz et le blé qui sont les plus difficiles à produire.

Cultiver dans l’espace n’est pas bénéfique que pour l’estomac des astronautes. Cela permet aussi de préserver leur santé mentale, les végétaux ayant des vertus reconnues contre le stress. « Cela peut être très difficile là-haut, confiné dans une boîte de conserve » ajoute Howard Levine. « S’occuper chaque jour d’une plante fournit un soulagement psychologique, et donne aux astronautes un petit lien vers la Terre ». Ce n’est pas l’astronaute Donald Petit qui le contredira, lui qui en avait apporté sur la station en 2012. Il avait déclaré à son retour que « c’était agréable d’avoir ces plantes à disposition, de sentir les petits poils des feuilles qui vous chatouillent le nez, de voir fleurir le tournesol. Cela a changé tout notre séjour ».

Les cultures spatiales en sont donc à leur début, mais devraient bien vite devenir la norme pour les astronautes. Un jour peut être, ce seront de grandes serres qui seront installées sur la Lune ou sur Mars pour nourrir des chercheurs ou des colons en quête d’une nouvelle vie.

Via CitizenPost – Source : Maxiscience

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